Dimanche 13 septembre, le Ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale, Eric Besson, a annoncé qu'il ne signerait pas le décret d'application de la loi qui a institué le test d'ADN, comme moyen de preuve de leur filiation, pour les candidats étrangers, au regroupement familial.

Introduite par un amendement du député UMP, Thierry Mariani, dans le projet de loi sur l'immigration présenté par Brice Hortefeux, à l'automne 2007, la mesure avait suscité une très vive polémique.

Le Ministre, qui n'a jamais caché ses réserves quant à la mesure, a indiqué ne pas être « en mesure dans les délais impartis par la loi, c'est-à-dire au 31 décembre 2009, de respecter l'esprit et la lettre de la loi. (...) Le législateur a émis tellement de contraintes que le décret d'application n'est pas possible en l'état ».

La position du Ministre, justifiée par une impossibilité technique de se conformer aux modalités exigées pour la réalisation des tests ADN, masque mal, la contestation du principe même de ces tests.

En effet, la filiation n'est pas que biologique, et le fichage génétique des caractéristiques génétique d'un individu n'est pas un acte anodin

Cette annonce a suscité des réactions partagées, les associations de défense des droits de l'Homme et de lutte contre le racisme, ont manifesté leur satisfaction de voir abandonner un projet attentatoire aux droits les plus fondamentaux de la personne.

De son coté, Monsieur Jean François COPPÉ a déclaré que la loi sur le recours à des tests ADN, votée par le Parlement, doit être mise en application par le Gouvernement. Cette position est conforme au nouveau statut du Parlement, fort et respecté, défendu par Monsieur COPPÉ, depuis le renforcement des pouvoirs , et surtout de l'influence du Président de la République par la réforme du quinquennat.