Le devoir de conseil a investi tous les secteurs, et c'est bien ainsi. En voila un exemple inattendu. Un couple achète en animalerie un rat domestique.

Ce dernier a mordu l'épouse et son fils, qui ont développé une maladie infectieuse.

Les acquéreurs ont assignés en responsabilité l'animalerie, car ils estimaient que le vendeur aurait du les informer du risque de maladie en cas de morsure.

L'animalerie a opiné que le devoir de conseil et d'information ne peut s'appliquer aux faits qui sont de la connaissance de tous ; qu'en effet toute personne, de niveau de connaissance le plus élémentaire, sait qu'une morsure de rat, même domestique, comporte un risque d'infection, et que des soins appropriés s'imposent en pareil cas.

La Première Chambre civile, par arrêt du 14 mai 2009, a jugé que l'acheteur, qui n'a ni connaissance, ni conscience qu'en achetant un rat domestique, il s'expose à un risque de maladie, aurait du être informé par le vendeur, en tant que professionnel, du risque de maladie en cas de morsure. (1er civ 14 mai 2009. Jurisdata 2009-048149)