Les Etats prônent toujours la transparence, et n'hésitent pas parfois, à utiliser tous les moyens sournois pour avoir de plus en plus d'informations sur les citoyens (croisements de fichiers, surveillance des services secrets, exigence de déclarations multiples, vidéosurveillance, coopération entre les Etats, etc...).

Mais, ils se méfient tous de la presse d'investigation. Et, ils utilisent parfois la justice, pour tenter de refroidir les ardeurs de certains journalistes, notamment ceux d'investigation..

L'affaire qui suscite ce commentaire, se passe au Luxembourg.

Un juge chargé d'enquêter sur un article contesté, publié dans le journal CONTACTO, a ordonné une perquisition du siège du journal, pour identifier l'auteur de l'article.

La Cour Européenne des Droits de l'Homme, a condamné cette perquisition, au motif que celle-ci violait la protection des sources journalistiques, au mépris des articles 8 et 10 de la Convention (CEDH, 18 avril 2013 - n° 26419/10 Saint-Paul / Luxembourg SA).

C'est une merveilleuse institution que la CEDH, qui n'hésite pas à rappeler aux Etats et aux citoyens les règles de protection des Droits Fondamentaux.