On peut s'étonner que des juges du fond résistent encore, à la réparation du préjudice de souffrance endurée par la victime avant son décès.

En effet, le principe cardinal de droit de la responsabilité, est que l'auteur du dommage doit réparer l'intégralité du préjudice subi.

Une victime qui a été gravement blessée lors d'un accident de la circulation, est décédée, huit mois après.

Les juges du fond ont débouté sa soeur, de la demande de réparation résultant des souffrances endurées, et de la conscience que la mort était inéluctable.

La Chambre Criminelle a dû rétablir le droit et la justice, en rappelant que les souffrances endurées du fait des blessures, et l'angoisse d'une mort imminente, sont des préjudices distincts, qui doivent être réparés comme tels. (Cas. Crim. 15 octobre 2013 - JurisData n° 022761).