Dans l'arrêt du 14 janvier 2015, la cour d'appel de Poitiers prononce le divorce aux torts partagés des époux.

 
Elle retient que l'époux n'a pas apporté à son épouse enceinte la compréhension et le soutien que celle-ci était en droit d'obtenir de lui à un moment où, fragilisée par son état et par l'échec d'une première grossesse, elle en avait le plus besoin.
 
éanmoins, de l'autre coté, cette déception, vécue à juste titre comme un délaissement, n' autorisait pas l'épouse à abandonner le domicile conjugal comme elle l'a fait et à priver ainsi son conjoint d'une tranche de vie qu'il est justifié de considérer, selon les juges, comme essentielle pour un futur père.
 
En définitive le manquement par l'époux à son devoir d'assistance n'excuse pas la faute commise par l'épouse en abandonnant le domicile conjugal.
(CA Poitiers, 4e ch. civ., 14 janv. 2015, n° 14/02361 : JurisData n° 2015-003522)