Par acte notarié, la société Banque populaire des Alpes ( BPA) a consenti à une SCI un prêt d'un montant de 380 000 euros pour l'acquisition de trois parcelles de terre;

     Le même jour, la SCI achète :

     - à une société appartenant aux gérants de la SCI deux parcelles cadastrées POUR le prix de 180 000 €, acquisition entièrement financée par le prêt ;

    -et, à l’un des gérants, un fonds pour le prix de 320 000 €, payé au comptant par le prêt de la banque à hauteur de 200 000 € et payable à terme à hauteur de 120 000 €.

     La SCI revend ces trois parcelles au prix de 350 000 €.

     Reprochant au notaire d'avoir versé l'intégralité du prix de vente à la banque, l’un des gérants et son épouse assignent les notaires en paiement de la somme de 140 000 €.

    Le prix de vente été versé entre les mains de la banque par le notaire.

   Reprochant au notaire d'avoir versé l'intégralité du prix de vente à la banque, l’un des gérants et son épouse assignent les notaires en paiement de la somme de 140 000 €.

    Les juges du fond ont rejeté cette demande, relevant que l'acte de prêt comporte l'inscription du privilège de prêteur de deniers à hauteur de 380 000 euros, en premier rang et sans concours sur le premier immeuble un privilège du vendeur inscrit à la conservation des hypothèques sur les trois parcelles pour la somme totale de 456 000 euros ; relevant qu’aucune faute ne pouvait donc être retenu contre le notaire.

    La Cour de Cassation a approuvé intégralement le raisonnement de la Cour d’Appel de Grenoble et a rejeté le pourvoi. (Cass. 3e Civ. 29 Mars 2018. N°17-13.747).