À la suite d'une annonce de restructuration dans une compagnie aérienne allemande, une grande partie du personnel s'est placée en congé maladie, puis le personnel a entamé une grève de dix jours, qui a désorganisé les vols, provoqué des retards importants et des annulations de vols.

   Invoquant des circonstances exceptionnelles la Compagnie aérienne a refusé d’indemniser ses clients. Ceux-ci ont saisi la justice allemande, qui a saisi la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), d’une question préjudicielle, à savoir si l'absence spontanée d'une partie importante du personnel navigant, en raison « grève sauvage » relève de la notion de « circonstances extraordinaires »,

    La Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), a Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), a indiqué que le règlement européen sur le transport aérien ,prévoit deux conditions cumulatives pour qu'un événement puisse être qualifié de « circonstances extraordinaires » :

         - il ne doit pas être, par sa nature ou son origine, inhérent à l'exercice normal de l'activité de la compagnie aérienne ;

        - il doit échapper à la maîtrise effective de celle-ci.

    En conséquence la Cour a jugé que la « grève sauvage » en cause en l'espèce, ne saurait être considérée comme échappant à la maîtrise effective de la compagnie, car non seulement elle trouve son origine dans une décision de la compagnie, mais elle a, en dépit du taux d'absentéisme élevé, cessé à la suite de l'accord que celle-ci a conclu avec les représentants des travailleurs.(CJUE, 17 avr. 2018, affaires C-195/17, C-197/17 à C-203/17, C-226/17, C-228/17, C-254/17, C-274/17, C-275/17, C-278/17 à C-286/17 et C-290/17 à C-292/17 )