Les rendez-vous en préfecture après le covid 19 sont encore plus difficiles à obtenir qu’avant. En effet, avant la crise sanitaire, il fallait qu’un ressortissant étranger attende plusieurs mois juste pour avoir un rendez-vous pour déposer son dossier. A partir du 16 mars 2020, la situation s’est dégradée dans bon nombre de préfectures. Petit tour d’horizon de la situation en cette rentrée de septembre 2020 dans la région Rhône-Alpes.
Dans le Rhône, la situation est la suivante pour les rendez-vous en préfecture après le covid : si la Préfecture du Rhône a d’abord affirmé qu’elle reprogrammerait automatique tous les rendez-vous annulés à cause du covid, il n’en a rien été. Ils ont profité de l’occasion pour changer le système qui existait et dont les résultats étaient assez médiocres. Cela leur a permis également d’annuler bon nombre de rendez-vous que certaines personnes attendaient depuis des mois.
Toutes les personnes qui avaient un rendez-vous jusqu’à la fin de l’année 2020 ont reçu un mail les informant que leur rendez-vous était annulé. Ils doivent s’ils souhaitent toujours avoir un rendez-vous se rendre sur une plate-forme accessible depuis le site internet de la Préfecture. Cette plate-forme requiert également une copie du passeport et un justificatif de domicile de moins de six mois.
Dans l’Ain, la situation est bien meilleure. Une plate-forme classique est mise en ligne permettant des prises de rendez-vous assez rapides. On se demande comment il se fait que d’autres préfectures ne donnent aucune information ni rendez-vous, alors que la préfecture de l’Ain semble elle être parfaitement en mesure de continuer à assurer sa mission de service public.
En Savoie, les rendez-vous en préfecture après le covid 19 pour une première demande de titre de séjour ne sont pas accessible. Un message sur le site internet de la Préfecture précise que la plate-forme sera accessible à compter du 14 septembre 2020.
De manière globale, les rendez-vous en préfecture après le covid 19 démontrent deux phénomènes. Le premier, qui est une constante du droit des étrangers : une forme de nonchalance administrative pour qui laisser des gens dans l’incertitude la plus totale serait totalement légitime puisqu’ils sont étrangers et qu’ils ne sont pas prioritaires. Quand bien même, les lois du service public imposent un principe d’égalité des usagers fussent-ils même étrangers.
Le second phénomène, flagrant, est l’absence de réponses coordonnées.
Face à ces situations compliquées, il est possible d’avoir recours à la justice mais force est de constater qu’en la matière, son intervention reste décevante aux vus des enjeux humains.
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