En 2007, un sculpteur a réalisé, à la demande de la commune de Saint-Ouen, une œuvre intitulée T.O.L.E.R.A.N.C.E, installée dans le parc François Mitterrand.
Une convention signée entre le maire et l'artiste a confié à la commune l'entretien et la restauration de l'œuvre.
Entre 2014 et 2016, la sculpture a été la cible de vols et de dégradations.
Le sculpteur a donc saisi le TA de Montreuil, qui a enjoint à la commune de procéder, sous 9 mois, à des travaux de restauration et de sécurisation de l'œuvre dont le coût est estimé à 60.000 €.
La commune a relevé appel de ce jugement, invoquant notamment les arguments suivants :
- la convention ne comportant pas de terme, elle est irrégulière car elle fait peser des obligations sur la commune éternellement
- les travaux de restauration se heurtent à un motif d'intérêt général lié au mauvais état des finances d'une commune très endettée
Le 17 décembre 2020, la CAA de Versailles a rejeté la requête de la commune :
- l’absence de terme ne suffit pas à démontrer l’irrégularité de la convention
- un motif d'intérêt général ne peut conduire le juge à écarter l'application d'un contrat dont l'irrégularité n'est pas démontrée
Attention aux engagements pris par les communes!
Compétences : Droit commercial, des affaires et de la concurrence, Propriété littéraire et artistique, Droit du crédit et de la consommation, Droit des sociétés, Droit pénal, Droit bancaire et boursier, Procédure civile
Barreau : Paris
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