En 1962, Braque a autorisé Löwenfeld à reproduire certaines de ses œuvres en 3D.

Entre 2001 et 2003, une sculpture a ainsi été réalisée à partir d'une gouache et a fait l'objet de fontes posthumes en 8 exemplaires.

En 2006, X a acquis un exemplaire aux enchères.

Sur la base d’une d'expertise attribuant la paternité de l'œuvre à Löwenfeld, X a sollicité l'annulation de la vente.

C’est le début d’une saga judiciaire à laquelle la Cour de cassation a mis fin le 6 janvier 2021 :

  • l’absence de participation matérielle d’un artiste à la réalisation d’une sculpture ayant servi de modèle à la sculpture fondue n’exclut pas que la paternité puisse lui être attribuée "dès lors que l’œuvre a été exécutée selon ses instructions et sous son contrôle"
  • en l’espèce, l’œuvre a été réalisée dans le respect du contrat entre Braque et Löwenfeld et exposée du vivant de Braque et avec son consentement, ce qui démontre que Braque en avait contrôlé la réalisation

Un arrêt dans la lignée de l’affaire Rodin qui avait amené la Cour à juger que les épreuves en bronze à tirage limité coulées à partir d’un modèle "n’en doivent pas moins être considérées comme l’œuvre elle-même émanant de la main de l’artiste".