En 2007, un sculpteur a réalisé, à la demande de la commune de Saint-Ouen, une œuvre intitulée T.O.L.E.R.A.N.C.E. constituée de 9 lettres en bronze.

La commune s'est engagée à entretenir l'œuvre.

Entre 2014 et 2016 la sculpture a été la cible de vols.

En parallèle d’une action visant à enjoindre à la commune de procéder à des travaux de restauration, X a saisi les juridictions civiles pour obtenir réparation de l’atteinte à son droit moral.

Le 12 février 2021, la CA Paris a accordé à X une indemnité de 5.000€ aux motifs suivants :

  • contrairement à ce que prétend la commune, il ne s’agit pas de 9 œuvres différentes mais d’une œuvre unique constituée de 9 sculptures, donc le vol de 3 lettres porte atteinte à l’intégrité de l’œuvre
  • l’œuvre était sous la garde de la commune, qui a refusé de remplacer les lettres volées alors qu’elle y était tenue contractuellement ; en laissant visible l'œuvre dégradée sans y apporter de restauration, elle a contribué à l'atteinte au droit moral
  • cette atteinte doit s'évaluer au regard de la présentation au public de l’œuvre amputée de 3 de ses lettres, perdant tout sens et toute signification intellectuelle et artistique

OK mais pourquoi 5.000€ ?