OUI : dans un arrêt en date du 28 juin 2019, le Conseil d’Etat précise qu’un agent public peut demander à être indemnisé par l'administration de la totalité du préjudice subi pour des agissements de harcèlement moral, alors même que ces agissements ne résulteraient pas d'une faute qui serait imputable à celle-ci.

La circonstance que les agissements visés par les dispositions de l'article 6 quinquies de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 émanent d'un agent placé sous l'autorité du fonctionnaire en cause est sans incidence sur les garanties qu'elles assurent à celui-ci.

Lorsqu'un agent est victime, dans l'exercice de ses fonctions, d'agissements répétés de harcèlement moral visés à l'article 6 quinquies de la loi du 13 juillet 1983, il peut demander à être indemnisé par l'administration de la totalité du préjudice subi, alors même que ces agissements ne résulteraient pas d'une faute qui serait imputable à celle-ci.

Dans ce cas, si ces agissements sont imputables en tout ou partie à une faute personnelle d'un autre ou d'autres agents publics, le juge administratif, saisi en ce sens par l'administration, détermine la contribution de cet agent ou de ces agents à la charge de la réparation.

SOURCE: Conseil d'État, 3ème - 8ème chambres réunies, 28/06/2019, 415863, Publié au recueil Lebon