PARTIE 3

 

7è commandement : Prenez la peine de lire ou relire les échanges avec votre avocat, avant de le contacter :

 

Vous éviterez ainsi une perte de temps de part et d’autre.

Souvenez-vous que pour votre conseil, la gestion des mails est chronophage et coûteuse.

Dès lors, instaurer une relation plus fluide avec le conseil est gage de qualité.

Retenez que l’avocat facture son temps.

En résumé, tout le temps nécessaire mais juste le temps nécessaire.

 

8è commandement : En revanche et si vous avez un doute, n’hésitez pas à le solliciter sans tarder

 

Cela permettra au couple client/avocat de mieux anticiper l’avancement de la procédure et corrélativement, d’éviter à votre avocat de travailler systématiquement « dans l’urgence », parce que vous lui aurez transmis les pièces lui permettant d’assigner ou de répliquer à l’adversaire en dernière limite (de délai de prescription, de forclusion ou de date pour conclure, …).

 

9è commandement : N’attendez donc pas « la dernière minute » pour lui adresser les pièces ou les instructions qu’il vous réclame

 

Il y a des risques bien inutiles à prendre…

Et pour n’en citer que quelques-uns : caducités, clôtures partielles (sanction pour une partie, isolément des autres, qui n’a pas conclu en temps voulu) ou totales de la procédure, désistements, fins de non-recevoir, forclusions, injonctions, irrecevabilités, nullités de procédure et nullités de fond, prescriptions, radiations, retraits du rôle, etc : chacun de ces mots est pourvu d’un sens et de règles bien définies, que votre avocat maîtrise et redoute, forcément !

Devant la Cour d’appel en particulier, la procédure est truffée de délais parfois très brefs (10 jours pour dénoncer un acte par huissier à une partie non représentée par avocat, par exemple … alors même que la Cour mettra un temps fort long à statuer).

Forcément, si vous êtes du genre « border line », à tout transmettre au dernier moment, votre défense risque d’en pâtir.

Votre avocat vous saura gré de votre organisation et prévision et vos chances de succès y trouveront leur compte.

Et dans le cas où vous auriez vous-même conscience de ces couperets impitoyables, vous y gagnerez en sérénité.

 

10è commandement : Enfin, fuyez les indisponibles permanents

 

S’il vous appartient d’éviter tous dérangements vains ou intempestifs de votre avocat en vous organisant a minima, ce dernier vous doit de son côté une disponibilité minimum et une qualité d’écoute chaque fois que nécessaire.

Nous avons tous expérimenté ces appels relativement exaspérants à un contact qui ne sera disponible – ou, plus lucidement : disposé - à vous prendre en ligne (ne serait-ce que quelques instants) qu’après moults efforts extraordinaires que vous aurez eu la persévérance de déployer !

Ces gens font perdre un temps infini, ce qui est en soi une certaine forme de mépris à votre égard.

Surtout la gestion du dossier en pâtira.

Il y a bien sûr l’objectif louable pour l’avocat d’éviter de passer ses journées à répondre au téléphone ou aux mails inutiles pour répéter ce qui l’a déjà été par ses soins.

Pour autant, l’avocat doit savoir vous écouter en temps voulu et vous, lui parler à bon escient. L’enjeu en est primordial.