Le régime de l'auto entrepreneur permet de bénéficier d'un régime simplifié de déclaration et de versement de cotisations et de contributions sociales, par un prélèvement proportionnel sur le chiffre d'affaires.

De sorte que, "pas de chiffres d'affaires, pas de cotisations".

Mais, a contrario, dès le premier euro de chiffre d'affaires, des cotisations seront dues, dont le taux variera selon l'activité exercée.

S'agissant de l'impôt sur le revenu dû par l'auto entrepreneur, la base taxable sera déterminée par l'administration fiscale qui appliquera au chiffre d'affaires réalisé un abattement forfaitaire pour frais professionnels.

Le statut d'auto entrepreneur permet donc de débuter son activité sans avancer de frais, mais au prix de cotisations sociales dues dès les premières ventes ou prestations.

Or, en démarrage d'activité, la trésorerie est un enjeu majeur du développement de l'activité créée.

Une alternative peut donc être de constituer une société commerciale (EURL ou SASU, dont le choix dépendra notamment du statut social souhaité, du projet à moyen terme d'accueillir des tiers investisseurs...).

En effet, à l'inverse du statut d'auto entrepreneur, des cotisations sociales ne seront dues qu'en cas de versement d'une rémunération au dirigeant (une cotisation minimale forfaitaire est toutefois prévue en EURL, en l'absence de rémunération).

En outre, en l'absence de rémunération du mandat social et de versement de dividendes, aucune fiscalité personnelle ne sera due par le dirigeant.

Un arbitrage pourra enfin être fait entre soumission de la société à l'impôt sur le revenu et option pour l'impôt sur les sociétés, le cas échéant couplé avec un premier exercice social s'étalant sur deux années civiles, décalant d'autant dans certains cas la fiscalité due par la société.

A noter que les frais de constitution d'une société ne représentent pas nécessairement des sommes trop significatives.

Et qu'il est toujours possible de débuter une activité en auto entrepreneur, puis de la vendre ou de l'apporter à une société que l'on constituera, mais au prix d'une opération plus complexe et plus coûteuse.