L'article L145-38 du Code de Commerce prévoit une révision triennale des loyers commerciaux.Pour obtenir une baisse le locataire doit démontrer une modification matérielle des facteurs locaux de commercialité entraînant une variation de 10%  de la valeur locative.Cette condition pourrait être remplie en fonction de la crise économique qui résulterait de l'urgence sanitaire.

Certain commerce de la restauration ont modifié l'activité prévue à leur bail commercial.Ils ont procédés à une extension à d'autres activités comme la vente à emporter,par exemple.Cette déspécialisation partielle (art L145-47 du code de commerce) nécessite l'accord du bailleur.

Un refus du bailleur sera sans doute qualifié de mauvaise fois par une juridiction.Les conventions doivent être exécutés de bonne foi.Il sera sans demandé au bailleur d'être conciliant,et de faire preuve d'une certaine ouverture d'esprit en raison de la pandémie.

Les différents mécanismes mis en place par le législateur permettent aux locataires de différer le paiement de leur loyer.Mais cela ne change pas les critères d'appréciation de la valeur locative.Des auteurs évoquent l'idée de:"Solidarisme contractuel" .

Le locataire pourra également désirer changer d'activité (art L145-48 du Code de Commerce).Cette déspécialisation  plénière pourra être motivée par la conjoncture économique.Mais il y a également des risques de contentieux.