L’abandon de poste est le fait pour un salarié de s’absenter de son lieu de travail sans motif légitime, ni l’autorisation de son employeur. Il n’est pas assimilé à une démission car celle-ci nécessite une « volonté claire et sans équivoque » de la part du salarié de rompre son contrat de travail.

Pour certains, c’est une manière de quitter leur emploi sans avoir à démissionner clairement ni à effectuer de période de préavis le tout en ayant droit aux allocations de chômage.

Lors de l’absence injustifié d’un salarié, l’employeur attend généralement 48 heures pour recevoir un éventuel arrêt maladie. Si cette absence se poursuit sans justification, celui-ci doit alors mettre le salarié absent en demeure de reprendre son poste de travail en lui adressant une lettre recommandée avec accusé de réception.

En absence de reprise, il peut alors lui l’annoncer sa mise à pied et engager ensuite une procédure de licenciement qui va durer entre un et deux mois.

La conséquence est que la rémunération du salarié est suspendue et qu’il ne peut pas exercer un travail ailleurs tant que la procédure de licenciement n’ait atteint son terme.

En matière d’indemnités, il n’aura droit qu’au paiement de ses congés payés car l’abandon de poste est considéré comme une faute grave.

Il existe également le risque que son employeur se retourne contre lui afin de lui exiger des dommages et intérêts si celui-ci arrive à démontrer un préjudice pour son entreprise. L’autre risque est qu’il informe ses futurs employeurs si ceux-ci souhaitent se renseigner sur sa candidature.