Suite aux précédents articles, le cabinet MOGENIER souhaite revenir sur les différentes formes de d’intervention en capital-risque que les sociétés peuvent être amenées à connaitre.

Tout d’abord, le capital-risque est constitué par un apport en fonds propres de la part d’investisseurs dans des entreprises encore non cotées mais à très fort potentiel de croissance. L’intérêt pour les investisseurs étant bien entendu de percevoir un retour sur investissement très élevé.

Pour les sociétés qui sollicitent ce type de financement l’intérêt est bien entendu financier mais aussi stratégique, dans la mesure où elles vont bénéficier de l’expérience et du carnet d’adresse des investisseurs.

Une fois que l’entrepreneur a fondé sa société, il doit préparer un business plan ainsi que l’executive summary. Ce document a pour objet de présenter succinctement son projet ainsi que les perspectives de développement de sa société. Un accord de confidentialité peut alors être conclu entre la société et les investisseurs potentiels.

Un audit ou due diligence est alors organisé afin de vérifier la solidité et le bien-fondé du business plan. Si, à la suite de ces opérations, un doute subsiste quant à la viabilité de l’entreprise une garantie d’actif-passif pourra couvrir l’investisseur.

Ensuite, les investisseurs vont communiquer à la société des lettres d’intention qui vont préciser les modalités et le périmètre financier de leur intervention.

Enfin, la dernière étape consiste dans le dépôt d’une offre ferme de financement et la rédaction des documents juridiques y afférents (protocole d’investissement, garanties et droit associés, pacte d’actionnaires)

Les interventions en capital sont les suivantes :

  • Le capital de pré-amorçage

Il s’adresse aux entreprises dans leur premier mois de vie. Il permet aux sociétés de se structurer et de mettre au point leur service ou leur produit. Les montants sont traditionnellement faibles et sont constitués d’apports personnels des fondateurs, de prêts de personnes physiques ou de dons. Le crowdfunding est aussi utilisé à ce stade.

  • Le capital d’amorçage

Ce financement permet l’achat des premiers équipements commerciaux et industriels. Il participe aussi au financement de l’exploitation de la société pendant les premiers mois de sa vie. C’est aussi à ce stade que les fondateurs de la société vont tenter de se rapprocher de clubs d’investisseurs ou de Business Angels afin d’obtenir conseils et entraide.

  • Le capital création

A ce stade, les efforts de financement sont beaucoup plus importants et les investisseurs sont composés principalement de sociétés de capital-risque, de fonds communs de placement à risque ou de fonds communs de placement pour l’innovation.

  • Le capital développement

Ce type de financement intervient plusieurs années après la création de la société. Il s’agit souvent des mêmes intervenants que pour le capital création.

  • Le capital retournement

Il apporte aux entreprises en difficulté les moyens financiers et humains nécessaires à leur redressement. Les fonds de retournement interviennent lorsqu’une procédure de sauvegarde ou une procédure collective a été engagée à l’encontre de la société. A côté de structures étatiques entièrement dédiées à ces problématiques, certains fonds se sont spécialisés dans ces restructurations.

Attention toutefois, tous ces types de financement doivent être mis en relation avec les objectifs de gouvernance des associés. En effet, le financement extérieur d’une entreprise conduit très souvent à une dilution de l’actionnariat, qui peut avoir pour conséquence d’entrainer une perte de pouvoir pour les associés fondateurs.

  • La sortie de l’investisseur

Cela constitue la dernière étape de ce type de financement. L’investisseur est présent au capital de l’entreprise que pour un laps de temps prédéterminé et convenu à l’avance. Trois types de situations peuvent alors intervenir :

  • La cession de la totalité du capital
  • La revente ou le rachat des participations
  • L’introduction en bourse

L’introduction en bourse est, sans aucun doute, l’un des objectifs recherchés par toutes les sociétés mais elle peut s’avérer très lourde matériellement à effectuer. Dans ces conditions, les dirigeants doivent prendre conseil auprès de professionnels expérimentés  qui pourront les conseiller au mieux de leurs intérêts.

Le cabinet MOGENIER vous accompagne à tous les stades de ces processus de financement.