Nous savons que c'est la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948, qui a donné, pour la première fois, un contenu normatif, au concept de dignité humaine, en affirmant, dans son préambule, que "... la dignité est inhérente à tous membres de la famille humaine...".

On peut tenter de définir la dignité humaine, par une formule ramassée, mais pleine de sens : c'est ce qu'il y a d'inaltérablement humain dans chaque homme.

Le législateur français, par l'article L 1110-10 du Code de la Santé Publique, dans sa rédaction issue de la loi du 04 mars 2002, définit les soins palliatifs ainsi :

"Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus, pratiqués par une équipe interdisciplinaire, en institution ou à domicile.

Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade,

et à soutenir son entourage".

Lors de la campagne, François HOLLANDE avait promis de revoir la législation française sur la fin de vie. Il a confié en juillet dernier, au professeur Didier SICARD, de conduire une réflexion sur ce sujet.

Ce dernier a remis au Président de la République, le 18 décembre 2012, son rapport de réflexion sur la fin de vie.

Ce rapport met en lumière, les difficultés et les retards que connaît encore l'organisation de la prise en charge de la fin de vie en France. En particulier, l'absence de formation spécifique des médecins à ce sujet, le développement encore insuffisant de la prise en charge palliative des malades en fin de vie, y compris à domicile, la séparation excessive des approches curatives et palliatives dans les parcours de soins.

Ce rapport ne rejette pas la possibilité d'assistance au suicide, dans certains cas de maladie incurable et évolutive, et conclut, en affirmant que la législation en vigueur, ne permet pas de répondre à l'ensemble des préoccupations exprimées par des personnes atteintes de maladies graves et incurables. François HOLLANDE a décidé de saisir le Comité consultatif national d'éthique, afin que celui-ci puisse se prononcer sur les trois pistes d'évolution de la législation ouvertes par le rapport.