Le phénomène vise principalement les athlètes masculins riches et célèbres, mais pas que :
Lorsque la plainte est abusive, il est toujours particulièrement compliqué de se sortir d’un tel piège.
Les procédures pénales sont longues et leur issue reste incertaine jusqu’au non-lieu ou le classement sans suite, car les « victimes » sont surprotégées et leur déclaration vaut souvent parole d’évangile.
Quand le lieu de l’infraction présumée est à l’autre bout du monde, il est encore plus compliqué d’être bien défendu.
Même innocent, le sportif subit les conséquences négatives de la plainte.
Car même en cas de classement sans suite (en général pour défaut de preuve), la réputation, la moralité de l’athlète auront été malmenées et le doute peut nuire à la carrière du sportif.
- Au mieux, le prix à payer est « seulement » celui d’être écarté des sélections et compétitions le temps de l’enquête, ce qui est déjà un réel préjudice lorsqu’on est innocent.
- Au pire, c’est la descente aux enfers avec garde à vue, détention provisoire, assignation à résidence, réputation anéantie avec les incidences psychologiques, perte de sponsors, de salaires, saison et carrière compromises.
Alors, comment faire pour éviter coûte que coûte ce genre de piège ???
La méfiance nécessaire suppose l’abandon de toute naïveté, face à une criminalité bien organisée ; cela passe par quelques concessions des athlètes à leurs libertés…
Les Fédérations à l’instar de la FFRugby ont dû rappeler aux joueurs des fondamentaux et des évidences lors des rassemblements en Équipe de France :
- sur l’alcool (pas de consommation sans autorisation),
- l’automédication (tout doit être déclaré)
- et l’entourage des joueurs (interdiction de personnes étrangères à l’équipe sur les lieux de vie sauf autorisation).
Mais c’est probablement insuffisant pour les sportifs les plus ciblés, dans leurs déplacements personnels, et leurs loisirs.
Le recours à des conciergeries dites « de luxe » pour leurs séjours privés n’est pas une garantie d’un voyage sans déboire (vu le fiasco du déplacement estival de Kylian Mbappe en Suède et la plainte pour viol après une soirée en boîte de nuit).
Il s’agit ici de s’assurer une sécurité privée (dont les sportifs les plus célèbres ont de toute façon besoin)
En tous cas, la solution radicale, suggérée par Le Monde, de « pose de caméra dans leur chambre » devrait pouvoir être évitée.
Pour un séjour serein, les athlètes s’ils vont dans des lieux publics, où ils peuvent être approchés par des personnes malintentionnées, n’ont d’autre choix que de
- s’entourer de staffs personnels, fidèles, rodés et dévoués
- et de bien choisir leurs nouvelles relations.
Pour le reste, des vacances discrètes et cachées sont le meilleur moyen de s’éviter les pièges.
(*) Cet article ne concerne pas les plaintes sérieuses et fondées, pour lesquelles il est essentiel que les victimes se sentent soutenues et entendues. Elles sont aussi plus nombreuses pour différentes raisons liées à la libération de la parole. Sont visées ici les plaintes opportunistes, infondées et mal intentionnées, et destinées à extorquer de l’argent.
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