Pendant un entretien dans le bureau de la responsable des ressources humaines, un salarié fait un malaise vagal et est placé en arrêt de travail.

 

Il déclare un accident de travail et produit un certificat médical évoquant un « malaise sur le lieu de travail consécutif à un syndrome dépressif réactionnel dû à une situation conflictuelle au travail selon le patient ».

 

La CPAM refusant de reconnaître l’existence de l’accident du travail, le salarié forme un recours et avance que son malaise est survenu au temps et au lieu de travail, de sorte qu’il est présumé d'origine professionnelle, sauf à l'employeur ou à la CPAM à rapporter la preuve d'une cause totalement étrangère au travail, preuve qu’il estime non rapportée.

 

Les juges du fond confirment la décision de la CPAM au motif que le salarié n’apportait aucun élément, en dehors de ses propres déclarations, qu'un événement brusque et soudain serait survenu lors de l’entretien.

 

La cour de cassation n’est pas du même avis.

 

Elle décide de juger que le malaise survenu lors d'un entretien dans le bureau de la responsable des ressources humaines, soit aux temps et lieu de travail, est présumé revêtir un caractère professionnel, même s'il s'est déroulé dans des conditions normales.

 

Ainsi, l’accident du travail doit être reconnu.

 

Civ. 2ème 19 octobre 2023 n° 22-13.275

 

Jean-philippe SCHMITT

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