Les entreprises dans le high-tech n’ont aucune difficulté à utiliser Internet et leurs sites comme un vecteur important de communication et de commercialisation de leur activité professionnelle.

Mais il est drôlement difficile de vous convaincre, vous, Messieurs les producteurs (alimentaires) français, de l’intérêt de la communication moderne à grande échelle.

Personnellement plus proche de l’activité agroalimentaire et biologique et du  développement durable, je vois quotidiennement à quel point les agriculteurs et surtout les vignerons, les syndicats et les indépendants – même s’ils ambitionnent un développement international – doutent de l’importance primordiale de l’usage d’un site plurilingue.

Bien évidement la raison en est souvent autant une question d’absence de temps qu’une méconnaissance des techniques de réalisation. Certes, il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour développer un site internet pertinent et le maintenir en permanence « à la surface », c’est à dire immédiatement visible, néanmoins les solutions existent et sont le plus souvent tout à fait à la portée des TPE (« très petites entreprises »).

Le brexit anglais du trimestre dernier a donné quelques idées à ceux qui surveillent le marché économique, et notamment l’impact de surprise sur ce marché.

Un seul chiffre devrait vous faire réfléchir.

Les promoteurs immobiliers britanniques les plus importants étaient dans un premier temps particulièrement ébranlés par la nouvelle du brexit le 24 juin dernier. Leur crainte était de voir le marché immobilier, notamment Londonien, s’effondrer dans très peu de temps. Quelle surprise cependant de voir remonter les cours à la Bourse de certains promoteurs à presque 9 % seulement cinq jours plus tard, le 29 juin 2016 !

Tirons-en une leçon : la surprise a créé un choc et ce choc, quelques jours plus tard, se traduit par un effet tout à fait inattendu, mais particulièrement intéressant.

Le phénomène est connu dans l’équipe avec laquelle je travaille (des professionnels de la communication, des stratagèmes et concepteurs de sites Web, et mon réseau professionnel assurant la partie juridique pour l’accompagnement d’entreprises notamment dans l’exportation vers l’étranger).

En effet, quelques jours  après le brexit, l’ensemble des médias ont repris l’information en boucle et la tension médiatique s’est affaiblie.

Puisque c’est un phénomène récurrent, nous avons testé l’idée d’inscrire la gestion des marques des entreprises que nous accompagnons dans cette même logique : l’instantanéité d’une forte surprise peut se révéler utile au développement de votre entreprise et votre marque, à condition, bien évidemment, que l’action s’inscrive dans votre notoriété à long terme.

La deuxième constatation que les professionnels du marketing et les développeurs de sites commerciaux sur le Web ont soulevée concerne l’utilité tout à fait relative de l’absorption par l’internaute de gigantesques quantités d’informations concernant vos services en ligne.

Autrement dit : il est tout à fait recommandé de réserver vos campagnes de frappe à des actions ponctuelles appréciées pour la particularité de leur contenu.

 

On peut soutenir cette même idée pour la marque de fabrique : un bon produit qui ne sort pourtant pas du lot, mais qui se distingue par un nom qui frappe les esprits, a toutes les chances de réussir.

Pour exemple on pourra se souvenir de l’audace du producteur du « vin de merde », qui a très bien vendu son vin pour une qualité ne sortant pas vraiment du lot.

(A mon sens, cet exemple présente cependant deux faiblesses : d’une part le choix de ce nom, qui n’est peut-être pas du meilleur goût, ne véhicule aucune plus-value et d’autre part un nom de ce genre vise nécessairement le marché francophone.

Si vous visez le marché étranger, une marque française « qui claque » pour écouler, par exemple, vos stocks de rosés, peut faire des merveilles (à condition d’oublier toute référence à son AOP habituelle sur l’étiquette, bien évidemment).

Il est aussi tout à fait astucieux d’adopter régulièrement une stratégie de rupture du contenu de vos messages Web : ceci n’a pas du tout besoin de perturber la relation de confiance que vous avez déjà avec votre clientèle existante, loin s’en faut.

Bien évidemment, votre stratégie internationale nécessite une préparation, notamment au niveau de la protection de vos produits. En travaillant dans le secteur agricole et viticole, le souci permanent rencontré par la faible protection des LABEL, AOC et IGP est l’une de nos premières préoccupations.