La discrimination, notamment syndicale, impose au salarié d’apporter des éléments étayant sa demande, à charge alors à l’employeur de justifier par des éléments objectifs et pertinents que les faits évoqués par le salarié ne sont pas discriminatoires.

 

Dans cette affaire, les juges du fond avaient inversé la charge de la preuve et se trouvent sanctionnés par la cour de cassation.

 

La haute juridiction rappelle ainsi qu’ne cour d'appel ne saurait débouter le salarié de ses demandes de condamnation de l'employeur au paiement de dommages-intérêts en réparation des préjudices économiques, moraux et professionnels au titre de l'inégalité de traitement et de la discrimination syndicale, de reclassement à un coefficient supérieur et de réévaluation de son salaire mensuel de base alors qu'elle constate que l'intéressé était affecté au premier échelon conventionnel depuis son embauche en 2012 et que, depuis cette date, il n'avait bénéficié d'aucune évolution salariale sans que l'employeur ne fournisse une explication pertinente de nature à justifier l'absence de réévaluation du coefficient depuis cette date (Cass. soc. 23 octobre 2019 n°18-14886).

 

 

Jean-philippe SCHMITT

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