Si vous êtes intermittent du spectacle, il probable que ce sujet ait déjà été évoqué.

Lorsqu'un salarié peut bénéficier d'un abattement, le montant sur lequel les cotisations sont calculées n'est pas le salaire brut mais le salaire brut "abattu".

Par exemple, si le salarié bénéficie d'un abattement de 20% sur 2000 €, ces cotisations seront calculées sur 1 600 € (2000 € moins 20% de 2000 €). Ainsi, le salarié et l'employeur vont avoir moins de cotisations à payer, ce qui aura pour effet d'augmenter de façon sensible le net à payer.

La déduction permettra donc à l’intermittent d’avoir un revenu net payé (hors impôt) sensiblement plus élevé.

En revanche, l’application de cette déduction a pour conséquence de diminuer les cotisations sociales et patronales. L’intermittent cotises moins et, notamment au pôle emploi et recevra donc moins. On estime que la diminution des allocations ARE se situe entre 1 et 10%. Lorsque l’intermittent opte pour la déduction, elle s’appliquera alors pour tous les revenus versés par l’employeur (et non tous les employeurs) sur toute l’année civile. Le choix est à réaliser auprès de tous les employeurs, à condition que le revenu soit éligible.

Le montant de la réduction est plafonné à 7600€ par an. Si ce plafond est dépassé, le reste des charges sera calculé sur le montant brut du revenu non abattu.

En conclusion, la déduction permet d’augmenter le revenu net sur une année. Néanmoins, il a un impact négatif sur les ARE. Cette décision demeure un choix personnel: l'intermittent peut vouloir gagner plus et cotiser moins ou l'inverse.