Oui...comme l'a récemment rappelé l'administration (réponse du Ministre du logement, de l'égalité des territoires et de la ruralité à la question n°80687 de Mme Zimmermann, JOAN du 4 avril 2017 p. 2779) .

L'article L. 480-5 du code de l'urbanisme dispose que : « En cas de condamnation d'une personne physique ou morale pour une infraction prévue aux articles L. 160-1 et L. 480-4, le tribunal, au vu des observations écrites ou après audition du maire ou du fonctionnaire compétent, statue même en l'absence d'avis en ce sens de ces derniers, soit sur la mise en conformité des lieux ou celle des ouvrages avec les règlements, l'autorisation ou la déclaration en tenant lieu, soit sur la démolition des ouvrages ou la réaffectation du sol en vue du rétablissement des lieux dans leur état antérieur ».

Enfonçant ainsi une porte ouverte, le Ministre a rappelé qu'au titre de l'application de ces dispositions :

"(...) Le maire intervient (...) au nom de l'État. Il peut déléguer à ses adjoints, conformément aux règles posées par le code général des collectivités territoriales, les attributions qui lui sont conférées par l'article L.480-5 alinéa 1 du code de l'urbanisme. Cette délégation, qui prend généralement la forme d'un arrêté, doit figurer expressément dans le dossier soumis au parquet et au tribunal."