D'après une étude menée par Cadre Emploi, 1 cadre sur 2 estime avoir déjà souffert de burn-out. Le burn-out c'est le syndrome d'épuisement professionnel résultant d'un sur-investissement dans le travail. 

Si vous en êtes victimes et que votre employeur vous licencie, vous pouvez contester la rupture de votre contrat de travail. En effet, la Cour de cassation a récemment jugé nul le licenciement d'un salarié, pour insuffisance professionnelle, alors que ce dernier venait d'informer l'employeur qu'il souffrait d'un burn-out (Soc, 5 févr. 2020, n°18-22.399); elle a considéré que le licenciement était discriminatoire puisque fondé sur l'état de santé du salarié. 

Mais il existe également le syndrome inverse, d'ennui professionnel, appelé bore-out. Il correspond généralement à une "mise au placard".

La Cour d'appel de Paris a, pour la première fois, reconnu ce phénomène et a jugé que le salarié à qui l'on ne donnait pas suffisamment de travail et qui exécutait des tâches sans lien avec son poste de responsable des services généraux, était en réalité victime de harcèlement moral (Pour en savoir plus). Dans cette affaire, le salarié "placardisé" avait sombré dans une profonde dépression.

A noter : la reconnaissance de l'existence d'une situation de harcèlement moral peut permettre d'obtenir la nullité du licenciement, excluant ainsi l'application des barèmes Macron. 

Si vous souffrez de burn-out ou de bore-out, il est indispensable d'alerter votre employeur afin de mettre fin à cette situation. Mais l'alerte et le dialogue avec l'employeur doivent être méthodique. N'hésitez pas à contacter un avocat qui vous accompagnera dans la gestion de cette situation et vous conseillera, le cas échéant, sur les actions à mener. Sur la plateforme, vous pouvez prendre rendez-vous pour une première analyse de votre dossier.