Oui, s'il est exercé sans le consentement préalable de l'intéressé.

L'article L. 461-1 du code de l'urbanisme prévoit en effet que :

"Le préfet et l'autorité compétente mentionnée aux articles L. 422-1 à L. 422-3 ou leurs délégués, ainsi que les fonctionnaires et les agents mentionnés à l'article L. 480-1 peuvent visiter les lieux accueillant ou susceptibles d'accueillir des constructions, aménagements, installations et travaux soumis aux dispositions du présent code afin de vérifier que ces dispositions sont respectées et se faire communiquer tous documents se rapportant à la réalisation de ces opérations.

Le droit de visite et de communication prévu au premier alinéa du présent article s'exerce jusqu'à six ans après l'achèvement des travaux
."

Pour la Cour européenne des droits de l'homme, si ce droit de visite est exercé sans l'accord préalable de l'intéressé, il porte alors atteinte au droit au respect de la vie privée garanti par la convention européenne des droits de l'homme (CEDH, 16 mai 2019, Halabi c. France, n°66554/14).