Dans les faits, une aide-soignante travaillant au sein d’une maison de retraite médicalisée était sollicitée par une résidente souffrant de douleurs.

Afin de calmer ces douleurs, l’aide-soignante a décidé d’administrer un médicament requérant une prescription médicale.

La salariée a pris cette décision de son propre chef et en ne prévenant personne au préalable.

L’employeur a licencié l’aide-soignante pour faute grave.

La Cour de cassation a confirmé le licenciement en constatant l’impossibilité de maintenir la salariée dans l’entreprise en raison de la dangerosité de son comportement.

En effet, un médicament est toujours potentiellement dangereux. Il suffit d’un mauvais dosage ou d’un effet secondaire imprévu pour mettre en péril la vie d’une personne. Ce danger est décuplé face à une personne vulnérable.

La Cour de cassation a même souligné que la salariée était suffisamment formée pour savoir qu’elle ne devait pas administrer seule des médicaments.

En conclusion, ce n’est pas parce que vous travaillez dans le secteur médical que vous pouvez vous improvisez médecin. Lorsque vous avez un doute quant à votre compétence pour effectuer un geste médical ou pour administrer un médicament, vous devez impérativement solliciter l’équipe médicale de votre établissement plutôt que de prendre une initiative qui pourrait avoir des conséquences gravissimes.